Toupin, Fernand RCA 1930-2009
Né en 1930 à Montréal, Fernand Toupin commence véritablement sa carrière de peintre en 1954. Dès les débuts de sa production, sa peinture est audacieuse. Il est l’un des Plasticiens qui repoussent le plus les limites de la représentation.
Toupin a 25 ans lors de la parution du Manifeste des Plasticiens qu’il a signé aux côtés de Jauran (Rodolphe de Repentigny), louis Belzile et de son professeur à l’École des beaux-arts, Jean-Paul Jérôme. Les Plasticiens y affirment la suprématie des faits plastiques – ton, texture, formes, lignes – et de leurs rapports. Toupin démontre ce principe.
Sa peinture d’alors, très épurée, oscille entre une influence certaine de Mondrian et une structuration complexe de l’espace, qui est dynamisé par la création et l’interaction de nombreux champs distincts sur la surface. L’artiste utilise aussi des supports qui viennent briser la forme rectangulaire. Ces œuvres sont appelées par la critique tableaux-objets.
Dès le début des années 1960, la peinture de Toupin s’engage dans une nouvelle direction. La matière devient abondante. La touche demeure serrée et la structure est toujours évidente, mais le langage plastique de l’artiste évolue vers des manifestations qui évoquent largement, par l’entremise de la matière, des paysages volcaniques. Il obtient ces effets en mêlant de la poudre de marbre au pigment. Il établit ainsi un dialogue intime avec la matière dans des compositions où la couleur continue de jouer un premier rôle.
Les tableaux de Toupin sont présents dans plusieurs collections privées, mais également au Musée national des beaux-arts du Québec.
Peintre érudit, il décède à Montréal en 2009.