Desrosiers, Jean-Guy
À partir du début des années soixante, Jean-Guy Desrosiers a consacré chacun de ses jours à peindre. Il n’envisage pas la peinture comme moyen de subsistance, mais selon ses propres termes, comme une « nécessité vitale ». Ayant grandi au sein d’une famille nombreuse de Sorel, au Québec, la couleur et le design l’intéressèrent toujours, mais l’art était exclu de la vie familiale. Une fois en âge de poursuivre son rêve de devenir artiste, il en fit une idée fixe.
À vingt-et-un ans, il entama des études d’art à Ottawa pour les poursuivre à Québec et les achever en 1965 à l’École des Beaux-arts de Montréal. En plus de sa réputation de peintre doué et prolifique, Jean-Guy Desrosiers dépassa sa carrière d’artiste pour devenir photographe d’aviation et illustrateur scientifique. Même si ces autres domaines lui permirent de gagner sa vie, l’artiste ne cessa jamais de peindre.
Aujourd’hui encore, il peint jour et nuit, même en voyage. Il emporte toujours une boîte d’aquarelle dans sa valise pour ne jamais manquer une occasion de fixer une scène inspirante. Même s’il préfère travailler d’après nature, il prend parfois « des libertés avec le sujet, utilisant la couleur et les formes pour fournir une interprétation fantaisiste ». Il crée de charmantes représentations des villages de pêcheurs et des montagnes de Charlevoix, mais on retrouve, bien cachées dans la collection privée de l’artiste, plusieurs toiles abstraites et surréalistes. Reconnu pour sa palette de couleurs unique, les oeuvres de cet artiste fantasque ont été exposées partout au Canada, aux États-Unis et en Europe, mais c’est dans sa province, au Québec, qu’on lui accorde une des plus grandes reconnaissances.