Paul-Émile Borduas, né le 1er novembre 1905 à St-Hilaire et décédé le 22 février 1960 à Paris, est un peintre, sculpteur et professeur québécois connu pour ses oeuvres abstraites. Il a entre autres rédigé le Refus global, un manifeste artistique publié en 1948, avec l’appui de quinze cosignataires dont les peintres Jean-Paul Riopelle, Claude Gauvreau, Pierre Gauvreau, Marcel Barbeau, Fernand Leduc et Marcelle Ferron.
En fréquentant l’église du village, le jeune Borduas découvre l’art par les travaux de restauration du réputé peintre décorateur Ozias Leduc qui accepte de le prendre comme apprenti. Celui-ci lui fit faire son premier apprentissage de peintre en l’emmenant avec lui à Sherbrooke, à Halifax et à Montréal (baptistère de l’église Notre-Dame et église des Saints-Anges à Lachine) et en l’initiant à la décoration d’église. Ozias Leduc l’encourage à s’inscrire à l’École des beaux-arts de Montréal (1923-1927) et obtient de Mgr Olivier Maurault, alors curé de Notre-Dame à Montréal, les crédits nécessaires pour l’envoyer ensuite étudier en France (1928-1930), aux Ateliers d’art sacré, dirigés par Maurice Denis et Georges Desvallières à Paris. Ce séjour en France lui permet de découvrir les grandes œuvres des peintres européens dont Cézanne qui aura une influence déterminante sur ses œuvres de jeunesse.
Au moment de son retour, le Canada plonge dans la Crise économique des années 1930. Sans travail, Paul-Émile Borduas pense alors devoir bientôt s’exiler en Amérique du Sud quand il reçoit une offre d’emploi : professeur de dessin dans les écoles primaires de Montréal. À Granby en 1935, il épouse Gabrielle Goyette, fille d’un médecin. Ils s’installent rue Napoléon, à Montréal, où naissent leurs trois enfants : Janine, Renée et Paul. En 1937 il accepte un poste qu’il juge plus intéressant, à l’École du Meuble de Montréal. Dès lors, il évolue vers une conception plus radicale de l’art.